Conduire en état d’ivresse est une infraction grave et peut entraîner des conséquences dramatiques pour le conducteur ou les autres usagers de la route. Face à une accusation de ce type, quelles sont les options de défense possibles ? Cet article vous propose un tour d’horizon des différentes stratégies à adopter.
La vérification des procédures policières
En premier lieu, il convient de s’assurer que les procédures policières ont été respectées lors de l’arrestation et du contrôle d’alcoolémie. En effet, si la police ne respecte pas certaines règles, votre avocat pourra demander l’annulation des preuves obtenues de manière irrégulière. Parmi les points à vérifier, on peut citer :
- Le motif de l’interpellation : la police doit avoir une raison valable pour vous arrêter, comme un comportement suspect ou une infraction au code de la route.
- La régularité du contrôle d’alcoolémie : le test doit être effectué dans un délai raisonnable après l’interpellation et avec un éthylotest homologué et en bon état.
- Le respect des droits du conducteur : lors de l’arrestation, vous devez être informé de vos droits et notamment de votre droit à consulter un avocat.
Contester le résultat du contrôle d’alcoolémie
Si vous estimez que le résultat du contrôle d’alcoolémie est erroné, il est possible de demander une contre-expertise. Pour cela, il faut agir rapidement et respecter certaines conditions :
- Demander la contre-expertise lors de l’interpellation ou dans les deux heures qui suivent le premier contrôle.
- Choisir entre un second éthylotest ou une prise de sang réalisée par un professionnel de santé.
- Assumer les frais liés à cette démarche.
Notez que si la contre-expertise confirme le taux d’alcoolémie délictuel, vous aurez du mal à contester le résultat. En revanche, si elle révèle un taux inférieur à celui du premier test, vous pourrez arguer d’un dysfonctionnement de l’éthylotest et demander l’annulation des poursuites.
Arguer de circonstances atténuantes
Dans certains cas, il est possible de plaider des circonstances atténuantes pour obtenir une peine plus clémente. Par exemple, si vous pouvez prouver que vous avez consommé involontairement de l’alcool (lors d’un repas chez des amis par exemple) ou que votre état d’ébriété était dû à la prise d’un médicament dont vous ignoriez les effets sur votre taux d’alcoolémie.
Il faut néanmoins garder à l’esprit que ces arguments ne garantissent pas l’abandon des poursuites, mais peuvent simplement permettre de limiter les sanctions encourues.
La bonne foi et le profil du conducteur
Enfin, lors de la défense devant le tribunal, il peut être utile de mettre en avant votre bonne foi et votre profil de conducteur responsable. Si vous pouvez prouver que vous avez pris toutes les précautions nécessaires pour éviter de conduire en état d’ivresse (par exemple en consommant modérément et en attendant plusieurs heures avant de prendre le volant), cela pourra jouer en votre faveur.
De même, le fait d’avoir un casier judiciaire vierge et un comportement exemplaire sur la route pourra atténuer la sévérité des juges à votre égard.
En conclusion, face à une accusation de conduite en état d’ivresse, il est essentiel de connaître vos droits et de réagir rapidement. N’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé pour vous aider à bâtir votre défense et ainsi limiter les conséquences de cette situation délicate.